Koffi Olomidé, figure emblématique de la musique congolaise, fait à nouveau parler de lui, non pas pour une prestation musicale, mais pour un coup de semonce adressé à l’un de ses anciens protégés : Fally Ipupa. Un message vocal attribué à l’interprète de “Loi”, récemment diffusé par Abidjanshow, fait état d’un avertissement sans équivoque : il ne souhaite plus voir l’artiste Fally Ipupa à proximité de sa fille, Didi-Stone Olomidé.
« Je le dis et je le répète, je ne veux plus le voir à côté de ma fille, parce que j’en ai marre ! », aurait martelé le chanteur congolais dans cet enregistrement, manifestement agacé. Un ton ferme, teinté d’exaspération, qui en dit long sur la gravité qu’il accorde à cette situation. Koffi Olomidé semble ainsi vouloir mettre un terme définitif à toute forme de proximité entre sa fille et celui qui fut autrefois son poulain.
Une amitié qui dérange le père
Didi-Stone, mannequin de renom et fille du célèbre chanteur, entretient avec Fally Ipupa une relation qui, jusqu’à présent, paraissait amicale. Les apparitions publiques et les échanges cordiaux entre les deux célébrités n’avaient pas jusqu’ici suscité de polémique particulière. Pourtant, aux yeux de Koffi Olomidé, cette complicité soulève désormais des réserves.
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Le musicien de 68 ans ne précise pas les raisons exactes de son opposition, mais son agacement semble s’ancrer dans une volonté de protéger l’image et l’intégrité de sa fille. Dans un milieu artistique souvent scruté et sujet aux rumeurs, le moindre rapprochement peut rapidement alimenter la spéculation. Koffi, en père vigilant, préfère prévenir toute controverse. Son ton autoritaire rappelle d’ailleurs la position qu’il entend maintenir : celle d’un patriarche soucieux de préserver sa descendance, tout en revendiquant son autorité.
Les rancœurs d’un mentor désabusé
Au-delà de la relation avec sa fille, cette sortie s’inscrit aussi dans un contexte plus large de rivalité ancienne entre Koffi Olomidé et certains artistes devenus autonomes. Le Grand Mopao ne cache plus son amertume envers ceux qu’il considère comme des enfants ingrats de la Rumba congolaise. « Les deux ou trois patrons actuels de la musique congolaise étaient mes travailleurs. Fally et Ferre étaient mes travailleurs. Je leur ai payé des salaires », a-t-il récemment affirmé publiquement.
Ces déclarations traduisent une certaine tension toujours vivace dans l’univers musical congolais, où les conflits de générations sont souvent teintés d’ego et de luttes d’influence. Koffi, qui se positionne en bâtisseur et parrain incontesté de la scène musicale, semble peiner à digérer l’ascension de ses anciens protégés, désormais au sommet. Le différend personnel qui l’oppose à Fally Ipupa pourrait donc être alimenté par des blessures plus profondes, issues d’un sentiment de trahison artistique.
Dans cet épisode au parfum de règlement de comptes familial et professionnel, Koffi Olomidé réaffirme son autorité tant dans la sphère privée que publique. Son message à Fally Ipupa, bien plus qu’une simple mise en garde, révèle les tensions persistantes au sein du paysage musical congolais. Entre loyauté, fierté et conflits de générations, la Rumba congolaise continue de se jouer aussi en coulisses, où les mots blessent parfois plus que les notes.