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La CNPC suspend ses projets au Niger

La compagnie pétrolière publique chinoise (CNPC) a annoncé la suspension de tous ses projets de construction sur le site pétrolier d’Agadem, situé dans l’est du Niger, après plusieurs attaques terroristes. Cette décision vise à garantir la sécurité des employés et à répondre aux tensions régionales croissantes. Dans une note datée de dimanche, consultée par l’AFP, la CNPC précise que les travaux de construction sont interrompus et que les employés seront en congé jusqu’à ce que la situation sécuritaire s’améliore.

Le 12 juin, des groupes terroristes ont mené plusieurs attaques ciblées contre les projets pétroliers à Agadem, exacerbant la situation sécuritaire déjà précaire. En conséquence, la sécurité sur le site s’est considérablement détériorée, forçant la CNPC à prendre des mesures drastiques. Les autorités nigériennes n’avaient pas encore réagi à cette décision de la CNPC, pourtant leur principal partenaire depuis le début de l’exploitation pétrolière à Agadem en 2011.

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Malgré la suspension des activités, la CNPC a assuré qu’elle continuerait à verser un salaire correspondant à la norme de congé à ses employés jusqu’à ce que la situation s’améliore. Agadem, situé à plus de 1 700 km de Niamey dans la région désertique de Diffa, est une zone stratégique pour le Niger, mais également vulnérable aux attaques.

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Le 12 juin, six soldats chargés de surveiller un oléoduc transportant le pétrole d’Agadem vers le Bénin ont été tués dans une attaque par des bandits armés dans la région de Dosso, proche du Bénin. Un mouvement rebelle, demandant le retour au pouvoir de l’ancien président Mohamed Bazoum, renversé en juillet 2023 par un régime militaire, a également revendiqué une attaque contre l’oléoduc en mi-juin.

Cette attaque, qui n’a pas fait de victimes, a eu lieu dans le département de Tesker, dans la région de Zinder. Le pipeline de près de 2 000 km, géré par Wapco, une filiale de la CNPC, est au centre d’une dispute diplomatique entre le Niger et le Bénin, exacerbée par le coup d’État de 2023. Le Niger, pour des raisons de sécurité, refuse toujours de rouvrir sa frontière et a coupé l’acheminement de l’oléoduc, impactant ainsi les économies des deux pays. Le Niger possède officiellement des réserves prouvées de deux milliards de barils de pétrole, cruciales pour son développement économique.

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