Après des années d’instabilité régionale et d’affrontements violents, la RDC et le Rwanda ont officiellement annoncé la signature d’un accord de paix le 27 juin 2025 à Washington. Cette annonce a été faite mercredi par le biais d’une déclaration conjointe des deux gouvernements et du Département d’État américain.
L’accord de paix vise à mettre fin au conflit armé prolongé dans l’est du Congo, en particulier dans les zones touchées par les activités du groupe rebelle M23, que la RDC accuse le Rwanda de soutenir. Selon des rapports d’experts de l’ONU, près de 4 000 soldats rwandais auraient soutenu les rebelles, une affirmation que Kigali a toujours niée.
Dispositions clés de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda
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L’accord à venir est salué comme une étape historique vers la stabilisation d’une région en proie à des conflits depuis des décennies. Le projet d’accord énonce plusieurs dispositions essentielles, notamment :
- Respect de l’intégrité territoriale
- Interdiction des hostilités
- Désengagement et désarmement des forces rebelles
- Intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques dans les cadres nationaux
Ces mesures visent non seulement à mettre fin aux combats actuels, mais aussi à prévenir de futures flambées de violence et à renforcer la confiance régionale.
Contexte : Un conflit aux racines profondes
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L’est de la RDC est depuis longtemps un foyer d’instabilité en raison de ses riches réserves d’or, de coltan et d’autres minéraux précieux. La région abrite actuellement plus de 100 groupes armés, le M23 étant l’un des plus puissants. Le groupe a fait la une des journaux plus tôt cette année après avoir pris la ville clé de Goma en janvier, puis Bukavu en février, déclenchant de nouvelles vagues de déplacements et une vive inquiétude internationale.
Les précédents pourparlers de paix organisés au Qatar et d’autres initiatives régionales n’ont pas abouti à des résultats durables. Cependant, le prochain accord de Washington est perçu comme plus prometteur, compte tenu du soutien ferme des États-Unis et de l’attention accrue portée à la fin de la crise humanitaire au niveau international.
Le conflit en cours a déjà déplacé plus de 7 millions de personnes, ce qui en fait l’une des catastrophes humanitaires les plus urgentes au monde