Le vendredi 21 mars 2025 restera une journée sombre pour le Niger, marquée par deux attaques d’envergure.
Massacre à Tillabéri : l’horreur se répète
Dans la région de Tillabéri, plus précisément à Fambita, 44 civils ont été assassinés par un groupe armé. Cette région frontalière du Mali et du Burkina Faso est régulièrement la cible de violences menées par des groupes terroristes affiliés à l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) et à Al-Qaïda. Les assaillants, non encore identifiés, ont semé la terreur parmi la population locale.
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Face à ce drame, le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire, le général de brigade Mohamed Toumba, a pris la parole sur la RTN ce samedi 22 mars. Il a présenté ses condoléances aux familles des victimes et à la nation, tout en condamnant fermement cet acte barbare. Il a promis que les auteurs, coauteurs et commanditaires seront traqués et jugés.
Le pipeline saboté : une attaque contre l’économie nationale
Au même moment, une autre attaque a visé une infrastructure stratégique du pays : le pipeline d’exportation de brut reliant le Niger au port de Cotonou, au Bénin. Le sabotage a eu lieu près du village de Muntseka, dans la préfecture de Konni, à proximité de la frontière nigériane. L’explosion, survenue peu après la rupture du jeûne, a provoqué un incendie gigantesque, dont les images ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux.
Cette attaque n’est pas un cas isolé. Le 11 mars dernier, une explosion avait déjà touché cette infrastructure près de Dankassari (Dosso). Plus tôt encore, dans la nuit du 20 au 21 février, une attaque complexe s’était produite entre Muntseka et Kamrey. Ces événements traduisent une stratégie claire des groupes armés visant à affaiblir l’économie nigérienne en s’attaquant à ses ressources pétrolières.
Un contexte sécuritaire de plus en plus préoccupant
Ces attaques simultanées illustrent la dégradation continue de la situation sécuritaire au Niger. En frappant à la fois les populations civiles et les infrastructures stratégiques, les groupes armés cherchent à déstabiliser le pays sur plusieurs fronts.
Face à cette escalade, le gouvernement nigérien entend réagir avec fermeté. La protection des civils et la sécurisation des infrastructures vitales apparaissent comme des priorités absolues. Toutefois, la répétition des attaques contre le pipeline en l’espace d’un mois révèle une vulnérabilité persistante.
Le message du général Mohamed Toumba traduit une volonté de riposte claire. Reste à voir quelles mesures concrètes seront mises en place pour restaurer la sécurité et empêcher de nouvelles tragédies.