Le Premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine, nommé au lendemain du coup d’État du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), a présenté le bilan des réalisations de son gouvernement le samedi 10 août. Dans un discours attendu, Zeine a mis en avant la résilience du Niger face aux sanctions internationales, en soulignant les efforts du CNSP pour maintenir la stabilité de l’État malgré les défis.

Le Premier ministre a insisté sur l’autonomie financière du pays, affirmant que le Niger a su se passer de l’aide extérieure dans des domaines clés tels que la sécurité, le paiement des salaires, les bourses d’études, et l’approvisionnement en produits essentiels. Ce bilan a été présenté dans un contexte marqué par des sanctions imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

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Zeine a également salué la création de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) en juillet, regroupant le Niger, le Burkina Faso et le Mali, et exprimé sa gratitude envers les pays ayant soutenu le Niger sur la scène internationale.

Un moment marquant de son discours a été la qualification du départ des forces françaises comme un « moment de gloire », soulignant l’efficacité de l’armée nigérienne dans leur retrait pacifique. En réponse aux actes qu’il a jugés hostiles de Paris, notamment la suspension de l’aide au développement et le soutien à une intervention militaire de la Cédéao, Niamey a dénoncé les accords de défense avec la France.

Sur le plan financier, Zeine a annoncé la conclusion d’un accord avec la Banque mondiale pour un financement de 4 milliards de dollars US dans divers secteurs, renforçant ainsi l’indépendance économique du Niger. Il a conclu en appelant à l’unité nationale pour réaliser la vision du Président Tiani d’un Niger en paix et prospère, tout en affirmant que le pays jouit désormais d’une meilleure considération internationale.