Des dizaines de combattants de Wagner ont été tués par des djihadistes et des rebelles ce week-end dans le nord du Mali, dans ce qu’un analyste a décrit lundi comme le plus grand coup porté au groupe russe depuis des années. Au moins deux autres ont été faits prisonniers.

Environ 50 combattants de Wagner dans un convoi ont été tués dans une embuscade d’Al-Qaïda, rejoints par des rebelles qui les poursuivaient, le long de la frontière avec l’Algérie, a déclaré Wassim Nasr, spécialiste du Sahel et chercheur principal au Centre Soufan, un groupe de réflexion sur la sécurité, qui a dit avoir compté les corps dans une vidéo des suites de l’incident.

Les mercenaires combattaient principalement des rebelles touaregs aux côtés de l’armée malienne lorsque leur convoi a été contraint de se retirer en territoire djihadiste et a été pris en embuscade au sud de la commune de Tinzaouaten, selon Nasr.

Wagner a confirmé lundi dans un communiqué sur Telegram que certains de ses combattants ainsi que des soldats maliens ont été tués dans une bataille avec des centaines de militants. Le groupe n’a pas précisé combien de ses combattants ont été tués. L’armée malienne a expliqué avoir perdu deux soldats et 20 rebelles ont été tués.

Dans un communiqué publié ce week-end, Al-Qaïda a affirmé que 50 combattants de Wagner avaient été tués lors de son attaque destinée à « venger les massacres commis dans le centre et le nord » du Mali au cours de la longue bataille contre les extrémistes. Les rebelles touaregs ont déclaré qu’un nombre indéterminé de combattants et de soldats maliens s’étaient rendus à eux.

Wagner est présent au Mali depuis fin 2021, à la suite d’un coup d’État militaire, en remplacement des troupes françaises et des forces internationales de maintien de la paix. Il a été accusé d’avoir contribué à mener des raids et des frappes de drones qui ont tué des civils.

Le groupe compte environ 1 000 combattants au Mali.

Avec Africanews

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