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Mamadou Traoré condamné à une lourde peine de prison

En Côte d’Ivoire, la liberté d’expression a trouvé ses limites dans un post sur les réseaux sociaux. Mamadou Traoré, un cadre influent du parti de Guillaume Soro, a été condamné ce vendredi 16 août 2024 à 24 mois de prison ferme et à une amende de 500 000 FCFA. Ce verdict du Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau fait suite à une publication controversée de Traoré sur Facebook, jugée coupable de « diffusion de fausses nouvelles » et de « troubles à l’ordre public ».

Le post qui a tout déclenché

Le 7 août 2024, en pleine célébration de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, Mamadou Traoré a partagé sur Facebook un message incendiaire. Il y affirmait, sur un ton sarcastique, que le matériel militaire exhibé lors du défilé aurait été loué à la force TAKUBA, expulsée du Mali. Dans ce même post, il critiquait violemment le président Alassane Ouattara, surnommé « Lovier », l’accusant de n’avoir pas tenu plusieurs promesses depuis son arrivée au pouvoir en 2011.

 

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Convoqué le 8 août 2024 sur ordre du Procureur de la République, Mamadou Traoré a été interrogé sur les raisons derrière ses propos et l’identité de « Lovier ». Lors de l’enquête, il a expliqué qu’il relayait simplement les propos d’un cyberactiviste qu’il ne connaît pas personnellement et a reconnu que « Lovier » faisait référence à Alassane Ouattara. Son intention, selon lui, n’était que de « taquiner » les militants du RHDP, sans volonté de causer de troubles.

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Malgré ses explications et ses excuses il a même supprimé le message incriminé pour éviter tout malentendu le tribunal n’a pas été clément. Sa condamnation a provoqué une onde de choc, tant dans les cercles politiques que parmi les citoyens ivoiriens. Pour certains, ce jugement représente une atteinte à la liberté d’expression, tandis que pour d’autres, il montre que la diffusion de fausses informations et les attaques contre les autorités ne resteront pas impunies.

Cette affaire rappelle la nécessité d’un usage responsable des réseaux sociaux, surtout dans un contexte politique tendu. Pour Mamadou Traoré, ce post a eu des conséquences bien plus graves qu’une simple polémique en ligne. Sa condamnation envoie un signal clair à tous les acteurs politiques et aux citoyens : la justice ne tolérera pas les propos susceptibles de perturber l’ordre public, peu importe l’intention derrière eux.

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