Marine Le Pen, présidente du Rassemblement National, a effectué une visite parlementaire de trois jours au Tchad du 14 au 16 mars 2025, marquée par des rencontres institutionnelles et une rencontre avec le président Mahamat Idriss Déby. Arrivée à N’Djamena en fin de journée, la leader d’extrême droite française a été reçue en grande pompe, avec des visites à l’Assemblée nationale et au Sénat tchadiens. Cette visite intervient dans un contexte de relations tendues entre les deux pays, suite à la rupture des accords de coopération militaire entre la France et le Tchad.
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Devant les parlementaires tchadiens, Marine Le Pen a exprimé sa tristesse face à la situation actuelle, rappelant les liens de longue date entre les deux nations. Selon elle, bien que des tensions existent, il est toujours possible de réparer les relations à condition d’un véritable dialogue. Sa visite avait donc pour objectif d’apaiser ces différends et d’ouvrir la voie à de nouveaux échanges, notamment sur le plan parlementaire. « Je suis venue écouter le Tchad », a-t-elle déclaré, soulignant la nécessité de renouer des liens essentiels.
Cette visite a toutefois suscité des réactions diverses. Certains opposants politiques, comme Max Kemkoye, président du groupe Gcap, ont jugé cette visite trop solennelle et incongrue, soulignant la distance idéologique entre le Rassemblement National et le pouvoir tchadien, supposé socio-démocrate. Cependant, le président de l’Assemblée nationale, Ali Kolotou Tchaïmi, a tenu à minimiser ces critiques, en soulignant qu’il s’agissait d’une simple visite parlementaire et non d’un événement exceptionnel.
Au final, ce déplacement s’inscrit dans un contexte de réajustement des relations internationales et parlementaires entre la France et le Tchad.