Le paysage politique nigérian s’échauffe déjà à l’approche de l’élection présidentielle de 2027 : le président Bola Tinubu a obtenu le soutien du Congrès progressiste (APC), le parti au pouvoir, pour un second et dernier mandat. L’annonce a été faite lors d’un sommet prestigieux tenu à Abuja le jeudi 22 mai 2025, marquant un tournant dans le compte à rebours de la prochaine grande élection politique du Nigéria.
S’exprimant lors du sommet, le président national de l’APC, Abdullahi Ganduje, a clairement exprimé la position du parti : « Au nom du Comité national de travail, je confirme par la présente les différents soutiens et déclare le président Bola Ahmed Tinubu comme seul candidat de l’APC à la présidence. » Ce soutien public renforce le statut de Tinubu comme porte-drapeau incontesté du parti à l’horizon 2027.
La présidence de Bola Tinubu marquée par la controverse et les réformes
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Bola Tinubu, âgé de 73 ans, a remporté les élections très disputées de 2023, bien que le résultat ait été contesté devant les tribunaux par ses principaux rivaux, qui ont dénoncé une fraude électorale généralisée. Malgré leurs efforts, les tribunaux ont confirmé la victoire de Tinubu, lui permettant ainsi d’entrer en fonction à la présidence du Nigeria.
Depuis lors, le gouvernement de Tinubu a mis en œuvre de vastes réformes économiques. En supprimant la subvention aux carburants, qui était en vigueur depuis longtemps, et en libéralisant le taux de change du naira, Tinubu a cherché à relancer l’économie nigériane, en berne, et à restaurer la confiance des investisseurs. Ces mesures ont été saluées par des organismes internationaux tels que le Fonds monétaire international (FMI), les agences de notation et les investisseurs internationaux.
Cependant, ces réformes ont eu un coût national élevé, déclenchant une grave crise du coût de la vie qui a laissé de nombreux Nigérians aux prises avec l’inflation et des difficultés financières quotidiennes.
Une opposition divisée et un avantage stratégique pour Tinubu
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Malgré les critiques croissantes concernant la montée de l’insécurité, l’inflation et la poursuite des violences insurrectionnelles dans certaines régions du pays, la position politique du président Tinubu semble solide. Face à une opposition fragmentée et affaiblie par des défections de personnalités importantes au sein de l’APC, Tinubu semble prêt à capitaliser sur son mandat et la domination de son parti.
Le président lui-même s’est montré confiant lors du sommet, laissant même entendre que davantage de personnalités politiques issues des camps de l’opposition rejoindraient bientôt l’APC. « C’est la règle du jeu », a-t-il déclaré, avec une assurance politique qui reflétait sa mainmise stratégique sur la dynamique du pouvoir au Nigéria.