Le président angolais João Lourenço a annoncé jeudi que des négociations étaient en cours pour organiser « très prochainement » une rencontre entre le président rwandais Paul Kagame et son homologue congolais Félix Tshisekedi. Cette initiative vise à instaurer la paix dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), une région tourmentée par des conflits armés.
L’Angola, jouant un rôle de médiateur, cherche à apaiser les tensions entre Kigali et Kinshasa, exacerbées par les affrontements dans la province du Nord-Kivu. Depuis fin 2021, des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), soutenus par le Rwanda, s’opposent à l’armée congolaise et à des groupes armés locaux. La RDC accuse le Rwanda et le M23 de vouloir s’emparer des riches ressources minières de la région, tandis que le M23 prétend défendre les populations Tutsi.
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João Lourenço, également médiateur de l’Union africaine, a révélé lors d’une visite officielle en Côte d’Ivoire que des négociations étaient en cours à un niveau ministériel pour organiser cette rencontre. « Nous sommes en train de négocier, au niveau ministériel, dans la perspective de pouvoir très prochainement réunir les deux chefs d’État de la RDC et du Rwanda, pour un échange direct sur le besoin inaliénable de parvenir à la paix définitive », a-t-il expliqué selon Mediapart.
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Commandez MaintenantLa communauté internationale suit de près cette initiative. Mardi, le président français Emmanuel Macron a exprimé son soutien aux efforts de médiation de João Lourenço. « Les deux chefs d’État ont partagé leur très vive préoccupation quant à la situation dans l’Est de la République démocratique du Congo et en particulier dans le Nord-Kivu », indique un communiqué de l’Élysée.
Le M23, défait en 2013, a réapparu en 2021, réclamant de Kinshasa l’application des accords de paix de 2013. Depuis, les rebelles ont pris le contrôle de la majorité des localités dans les territoires de Masisi et Nyiragongo, menaçant de s’emparer de Goma, la capitale du Nord-Kivu. Kinshasa, de son côté, refuse toute négociation avec ce qu’elle considère comme des « terroristes ».
L’initiative de João Lourenço offre une lueur d’espoir pour une résolution pacifique du conflit. « La seule issue est, sans aucun doute, de tenter de résoudre ce conflit autour d’une table de négociation », a-t-il souligné.