L’opposant sénégalais Bougane Gueye Dany a été placé sous mandat de dépôt après son arrestation survenue le samedi 19 octobre alors qu’il se rendait à Bakel. Cette décision a été prise par le juge suite à son audition ce lundi, malgré les manifestations de soutien qui ont suivi son interpellation.

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Le haut commandement de la gendarmerie a justifié l’arrestation de Gueye, indiquant qu’il avait refusé de se conformer aux instructions des forces de l’ordre. Ces dernières avaient demandé à son convoi de s’arrêter pour laisser passer le cortège du chef de l’État, invoquant des raisons de sécurité. Cette situation a suscité de vives réactions, non seulement chez ses partisans, mais également au sein de l’opinion publique.

Lors de son audition, Bougane Gueye a dénoncé les conditions entourant son arrestation. Le leader du mouvement Geum Sa Bopp a remis en question la légitimité de l’intervention des gendarmes, soulignant que son déplacement ne représentait aucun danger pour le président, qui voyageait par voie aérienne. Il a exprimé des craintes quant à la nature politique de son arrestation, suggérant qu’elle pourrait être un acte de répression en pleine période préélectorale.

Cette situation intervient à quelques semaines des élections législatives, et de nombreux observateurs s’interrogent sur les implications de cette arrestation pour la démocratie sénégalaise. Les allégations de manipulation politique et de répression des voix dissidentes mettent en lumière des tensions croissantes dans le paysage politique du pays. Alors que la date des élections approche, le cas de Bougane Gueye soulève des questions cruciales sur la liberté d’expression et le climat politique au Sénégal.