Dans une escalade dramatique de la violence au Soudan, un convoi humanitaire des Nations Unies a été brutalement attaqué près de la ville d’El Koma, dans la région du Darfour. Cet assaut tragique a fait cinq morts et de nombreux blessés, portant un coup fatal aux opérations humanitaires vitales.
L’ONU a confirmé que le convoi était composé de 15 camions clairement identifiés, organisés conjointement par le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’UNICEF. Leur mission : acheminer de la nourriture et des fournitures nutritionnelles à la ville assiégée d’El Fasher, dernier bastion sous contrôle de l’armée soudanaise au Darfour.
Le convoi de l’ONU victime d’une embuscade sur une ligne de vie de 1 800 kilomètres
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Les camions avaient parcouru 1 800 kilomètres depuis Port-Soudan, sillonnant un terrain ravagé par le conflit, dans l’espoir d’apporter une aide vitale à des milliers de civils désespérés. Mais alors que le convoi approchait de sa destination, des hommes armés ont ouvert le feu. Plusieurs camions ont été incendiés et de précieuses fournitures humanitaires ont été détruites ou perdues dans le chaos.
Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a condamné l’attaque, déclarant : « L’itinéraire avait été coordonné à l’avance. Toutes les parties concernées ont été informées du déplacement du convoi.» Ce voyage marquait la première tentative de l’ONU d’acheminer de l’aide à El Fasher depuis plus d’un an.
Aucune revendication de responsabilité face aux accusations
Comme c’est souvent le cas dans le conflit civil qui sévit au Soudan, aucun groupe n’a revendiqué la responsabilité. Pourtant, les deux camps se rejettent mutuellement la responsabilité de cette terrible attaque.
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Eva Hinds, porte-parole de l’UNICEF, a exprimé son indignation : « Les camions étaient clairement signalés. Il s’agit d’une violation flagrante du droit international humanitaire. Toute attaque contre un convoi humanitaire est totalement inacceptable.»
Le Programme alimentaire mondial et l’UNICEF demandent désormais une enquête immédiate sur cet incident. Alors que des millions de personnes dépendent de l’aide humanitaire, la perte de fournitures et de personnel constitue un revers dévastateur qui menace d’aggraver la crise déjà grave au Soudan.
Cette attaque survient à un moment particulièrement fragile pour le Soudan, un pays ravagé par plus de deux ans de guerre civile. À la suite d’un changement politique surprenant, Kamil Idris a été nommé Premier ministre du pays. Il s’est engagé à donner la priorité à la paix et à mettre fin au bain de sang qui continue de déchirer le Soudan.