Le militant panafricaniste Kemi Seba a été arrêté ce matin à Brazzaville par les services de renseignement congolais (CID), alors qu’il s’apprêtait à animer une conférence sur le Franc CFA. Cette arrestation intervient dans un contexte tendu, quelques jours après l’annulation d’une cérémonie où il devait être honoré par une université de Kinshasa.
Contexte de l’Arrestation
L’événement a été perturbé par la police, qui a ordonné l’évacuation de la salle juste avant le début de la conférence. Outre Kemi Seba, plusieurs autres militants, dont Hery Djehuty et Fortifi Lushima, ont également été interpellés. La foule a réagi avec colère en voyant le convoi des services de sécurité quitter les lieux avec les militants à bord.
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Pressions et Censure
Cette arrestation survient après que l’ambassadeur de France à Kinshasa aurait exprimé son mécontentement face à l’idée de voir Kemi Seba honoré par une université congolaise. Selon l’activiste, la ministre congolaise de l’Enseignement supérieur aurait menacé l’université de sanctions si elle maintenait la remise du titre de Docteur Honoris Causa. Kemi Seba dénonce une censure et une tentative de musellement de sa voix critique envers les puissances occidentales.
Réactions et Débat
Les partisans de Kemi Seba dénoncent une volonté systématique de l’empêcher de s’exprimer, notamment dans les pays alignés sur les intérêts occidentaux. Cette arrestation relance le débat sur la liberté d’expression des voix panafricanistes en Afrique, soulignant les tensions croissantes entre certaines populations africaines et les représentations diplomatiques occidentales.
Pour l’heure, aucune communication officielle des autorités congolaises n’a précisé les motifs de cette arrestation, laissant planer l’incertitude sur le sort de Kemi Seba et de ses compagnons.