Depuis plusieurs mois, le président ivoirien Alassane Ouattara a invité le chef de l’État malien, Assimi Goïta, à effectuer une visite officielle à Abidjan. Cette invitation, lancée à la fin de l’année 2023, fait suite à la résolution de la crise politico-diplomatique qui avait éclaté entre les deux pays concernant les 49 militaires ivoiriens accusés par Bamako d’être des mercenaires.

La situation remonte à la période de détention des soldats ivoiriens, qui avaient été emprisonnés pendant six mois au Mali. Avant leur libération, le président Ouattara avait téléphoné à son homologue malien pour l’inviter à Abidjan, un geste visant à apaiser les tensions et à renforcer les liens entre les deux nations.

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Cependant, malgré cette initiative et une invitation formalisée par courrier, la présidence malienne n’a toujours pas répondu. Huit mois se sont écoulés depuis, et le silence persiste, laissant en suspens cette visite qui aurait pu marquer une étape importante dans la réconciliation des deux pays.

Malgré ce silence, le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima, a récemment exprimé son optimisme quant à l’amélioration des relations bilatérales. Dans une interview accordée à Jeune Afrique, il a souligné les efforts continus pour surmonter les différends passés et envisager un avenir de coopération mutuelle.

Les relations entre la Côte d’Ivoire et le Mali avaient été particulièrement tendues en 2022 après l’arrestation des 49 soldats ivoiriens à Bamako. Accusés d’être des mercenaires, leur détention avait provoqué une crise majeure entre les deux pays. La libération des soldats avait été un pas vers la désescalade, mais la réponse à l’invitation officielle reste un élément crucial pour le rétablissement complet de la confiance et des relations diplomatiques normales.

La situation actuelle illustre les défis persistants dans les relations entre Abidjan et Bamako. L’absence de réponse de la part de la présidence malienne pourrait refléter des tensions non résolues ou une stratégie diplomatique plus complexe. Quoi qu’il en soit, l’optimisme exprimé par les autorités ivoiriennes laisse espérer une évolution positive dans un avenir proche.