Le 20 novembre 2024, le général Assimi Goïta, président de la transition malienne, a pris la décision marquante de limoger le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga ainsi que l’ensemble de son gouvernement. Cette mesure, officialisée par un décret présidentiel, est intervenue dans un contexte de tensions croissantes au sein de la transition politique.
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Les relations entre le Premier ministre et les autorités militaires se sont dégradées au fil du temps, notamment après la prolongation de la période de transition politique, initialement prévue pour se terminer en mars 2024. Choguel Maïga, critiquant cette décision prise sans consultation préalable du gouvernement, avait exprimé publiquement son mécontentement lors d’un meeting le 16 novembre. Il avait notamment déploré d’apprendre par les médias le report des élections, soulignant un manque de concertation.
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Commandez MaintenantLe limogeage de Choguel Maïga, bien que surprenant par son timing, ne faisait guère de doute. Depuis plusieurs mois, des divergences s’étaient intensifiées entre lui et les autorités militaires, alimentées par des remaniements gouvernementaux successifs et des pressions de la société civile. Le départ de plusieurs alliés proches de Maïga en juillet 2023 avait déjà fragilisé sa position.
La décision de ce limogeage, intervenue le même jour que le report du conseil des ministres, a exacerbé les spéculations sur une crise imminente. Ce dénouement marque un tournant dans la transition politique du Mali, où les fractures au sein du gouvernement semblent désormais irréparables.