Le régime militaire au Niger a décidé de suspendre les émissions de la BBC pour une durée de trois mois. Cette mesure, annoncée par le ministre de la Communication, Sidi Mohamed Raliou, s’inscrit dans une série de restrictions médiatiques mises en place depuis le coup d’État de juillet 2023. La décision repose sur des accusations de « diffusion d’informations erronées » susceptibles, selon les autorités, de « déstabiliser la quiétude sociale et de saper le moral des troupes ».
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Le gouvernement militaire reproche à la BBC d’avoir relayé des informations non vérifiées sur les opérations contre les groupes jihadistes actifs dans le pays. Toutefois, ces affirmations n’ont pas été appuyées par des preuves concrètes, ce qui soulève des questions sur la réelle motivation de cette suspension.
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Commandez MaintenantCe nouvel épisode s’inscrit dans un climat de tensions croissantes entre le régime nigérien et la communauté internationale. Depuis la prise de pouvoir par la junte dirigée par le général Abdourahmane Tiani, plusieurs médias internationaux ont vu leurs activités suspendues, marquant un durcissement notable de la politique médiatique. Ces décisions reflètent la volonté des autorités de contrôler le récit national, face à des pressions externes et à une opinion publique fragmentée.
La suspension de la BBC illustre ainsi une dynamique de confrontation entre le pouvoir militaire et les acteurs médiatiques, perçus comme des relais d’une influence étrangère jugée nuisible. Alors que le Niger traverse une crise politique et sécuritaire sans précédent, cette mesure risque d’amplifier les critiques internationales tout en restreignant davantage l’accès des citoyens à des informations indépendantes.