Le gouvernement de François Bayrou a fait l’objet de nombreuses réactions depuis sa composition. Le Premier ministre a présenté les 35 ministres et ministres délégués, parmi lesquels deux anciens Premiers ministres, Élisabeth Borne et Manuel Valls, ont été nommés ministres d’État. Borne est en charge de l’Éducation nationale, tandis que Valls s’occupe des Outre-mer. Malgré les critiques, notamment de la part d’Europe Écologie Les Verts qui dénoncent un « gouvernement de revenants », François Bayrou reste confiant quant à la non-censure de son gouvernement par l’Assemblée nationale. Il a aussi précisé qu’il ne solliciterait pas la confiance de l’Assemblée sur sa déclaration de politique générale.

Lire aussi : UEMOA : Ce qu’il faut retenir de l’entrevue confidentielle entre le Bénin et le Mali

Les tensions politiques sont évidentes, avec des réactions virulentes de figures comme Eric Ciotti, qui a critiqué le gouvernement comme étant « enchaîné à l’impuissance », ou encore Marine Le Pen, qui a estimé qu’il manquait de légitimité. D’un autre côté, François Bayrou a insisté sur la nécessité d’éviter une « grande loi » sur l’immigration, en préférant traiter chaque problème individuellement. Concernant les retraites, il a refusé de suspendre la réforme de 2023 malgré les pressions de la gauche.

Le Premier ministre a aussi évoqué des sujets de sécurité intérieure et de gestion des Outre-mer, notamment à Mayotte, récemment frappée par le cyclone Chido. En ce qui concerne le déficit public, Bayrou a plaidé pour un « équilibre » autour de 5 % en 2025. La gestion de son gouvernement pourrait être mise à l’épreuve dans les mois à venir, avec la menace d’une motion de censure par la France insoumise et d’autres opposants.