Des élèves emprisonnés au Burkina Faso : Ce que l’on sait

Au Burkina Faso, la session 2025 du Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC) a pris une tournure dramatique pour treize candidats de la région des Hauts-Bassins. Accusés de fraude pendant les épreuves, ces élèves font désormais face à des poursuites judiciaires, avec des peines allant jusqu’à trois ans de prison ferme. L’affaire, révélée par la police de Bobo-Dioulasso, illustre une dérive inquiétante de l’usage des technologies dans le milieu scolaire.

Les faits remontent à l’épreuve de mathématiques. L’un des candidats, surpris avec un téléphone portable en pleine composition, a été immédiatement intercepté par un surveillant. L’appareil, utilisé à des fins de tricherie, a permis à la police de remonter à un groupe WhatsApp intitulé Le secret du peuple, utilisé par les fraudeurs pour recevoir les corrigés des épreuves en temps réel.

Selon les informations du commissaire Boubakar Soumaïla Nombré, en charge de la police centrale des Hauts-Bassins, le groupe était dirigé par un élève en classe de terminale, qui n’était pas candidat au BEPC. Ce dernier, grâce à l’intelligence artificielle notamment ChatGPT générait et envoyait les corrigés aux membres du groupe. Un procédé structuré et organisé qui a permis de lever le voile sur un réseau de triche bien établi.

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Les treize élèves concernés ont été placés en garde à vue et seront présentés devant le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso. Les chefs d’accusation retenus vont de la tentative de fraude aux examens officiels à l’usage de moyens technologiques illicites. Le parquet pourrait requérir des peines allant de six mois à trois ans de prison.

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Au-delà des sanctions judiciaires, les coupables risquent également de sévères mesures disciplinaires de la part du ministère en charge de l’Éducation. Une interdiction temporaire, voire définitive, de se présenter aux examens et concours nationaux, est à l’étude.

Cette affaire relance le débat sur la triche dans les systèmes éducatifs africains et sur les moyens de prévention à mettre en œuvre face à des outils technologiques de plus en plus accessibles. Elle met aussi en lumière la nécessité de renforcer la sensibilisation des élèves aux valeurs d’intégrité et d’effort personnel.

Alors que l’intelligence artificielle devient un outil courant dans la vie quotidienne, son utilisation en contexte scolaire appelle à une régulation stricte. Pour les treize élèves impliqués, la quête de facilité s’est transformée en cauchemar judiciaire, compromettant gravement leur avenir scolaire et professionnel.

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