Le Mali fait face à une nouvelle vague de tensions politiques suite à l’arrestation de Bouba K. Traoré, un éminent membre du Mouvement du 5 juin Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). Ce mouvement est connu pour son soutien au Premier ministre Choguel Maïga. Bouba K. Traoré, qui exerce en tant que président par intérim de la tendance M5-RFP favorable à Maïga et chargé de mission à la Primature, a été interpellé ce lundi 27 mai par des agents de la Brigade d’investigation judiciaire.
Cette arrestation fait suite à la publication récente d’un mémorandum critique par le M5-RFP, coïncidant avec le troisième anniversaire de la « Rectification de la Trajectoire de la Transition ». Le document se montre sévère envers les militaires au pouvoir, mettant en lumière les succès et les défis depuis la chute du régime précédent en août 2020 et le second coup d’État de mai 2021.
Le mémorandum détaille plusieurs accomplissements de la transition, tels que la reconquête de bases militaires, l’adoption d’une nouvelle Constitution instaurant la 4ème République, ainsi que des réformes visant à améliorer la gouvernance et à lutter contre la corruption. Cependant, il soulève également des critiques significatives, notamment sur les récentes tensions politiques. Le document dénonce le limogeage de ministres M5-RFP sans consultation, la prorogation de la transition, et les négociations avec des groupes armés, tout en accusant le gouvernement de pratiquer des arrestations extrajudiciaires et des détentions arbitraires.
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L’arrestation de Traoré, survenue dans son bureau, marque une intensification des tensions entre les partisans de Choguel Maïga et les militaires au pouvoir. Cette situation risque d’exacerber les divisions au sein de la classe politique malienne et d’attiser un climat de méfiance et d’instabilité. La communauté nationale et internationale observe de près cette évolution, craignant que ces tensions ne compromettent davantage le processus de transition déjà fragile au Mali.