La tension monte à l’approche de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a vigoureusement réagi à sa radiation de la liste électorale, annoncée ce 22 avril. Un coup qu’il qualifie de politique, d’injuste et de dangereux pour la démocratie.
Face à la presse, l’ancien ministre n’a pas mâché ses mots. Il dénonce une manœuvre destinée à l’écarter injustement de la course à la magistrature suprême, estimant qu’aucune base juridique ne justifie une telle décision. Thiam y voit une tentative claire d’exclusion, non seulement contre sa personne, mais aussi contre le libre choix du peuple ivoirien.
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Sa candidature, validée à 99,5 % par les militants du PDCI, ne serait donc pas remise en question. « Il n’y aura pas de plan B », martèle-t-il. Depuis son retour au pays, l’ancien banquier international assure avoir arpenté toutes les régions, recueilli les doléances des populations, et construit un programme « ambitieux et réaliste » avec le concours des forces vives du pays.
Cité en tête des intentions de vote selon plusieurs sondages, devant même le président sortant Alassane Ouattara, Tidjane Thiam affirme faire l’objet d’un ciblage judiciaire orchestré par le régime en place, dans une logique d’élimination.
Inquiet, il redoute une répétition des crises passées si les tensions ne sont pas apaisées à temps. Et prévient : la paix ne se construira que dans une compétition politique équitable. La bataille est lancée. Politique, juridique, peut-être historique.