La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris a déclenché une vive polémique, en particulier en raison de la réinterprétation controversée du tableau « La Cène » de Léonard de Vinci, mettant en scène des travestis. Cette représentation a profondément blessé l’Église catholique en France, qui a exprimé sa consternation dans un communiqué de la conférence des évêques de France : « Cette cérémonie a malheureusement comporté des scènes de dérision et de moquerie à l’égard du christianisme, que nous déplorons profondément. »
Les réactions ne se sont pas limitées à la France. En Roumanie, Vasile Bănescu, ancien porte-parole du Patriarcat roumain, a vivement critiqué la scène, qualifiant les participants de « dépravés possédés idéologiquement » dans un message virulent. La scène en question, une reconstitution de la célèbre scène biblique avec Jésus-Christ et les 12 apôtres remplacés par un groupe de travestis, avec un modèle transgenre et un chanteur nu incarnant Dionysos, a suscité des réactions négatives dans les cercles conservateurs.
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En France, la nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal, a dénoncé cette représentation comme une provocation de la part d’une minorité de gauche. À l’international, le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini a déclaré : « Inaugurer les JO en insultant des milliards de chrétiens dans le monde est vraiment un très mauvais début, chers Français. Jegos. » Elon Musk, milliardaire américain connu pour ses sympathies de droite, a également critiqué la cérémonie, la qualifiant d' »extrêmement irrespectueuse envers les chrétiens. »
Thomas Jolly, le directeur artistique de la cérémonie, a défendu sa vision en soulignant la tradition française de laïcité et d’anticléricalisme, enracinée dans la Révolution de 1789. « En France, les gens sont libres d’aimer en votant, d’aimer qui ils veulent, et ils sont libres de croire ou non, » a-t-il déclaré. Philippe Katerine, l’homme nu peint en bleu qui incarnait Dionysos, a ajouté : « Ce ne serait pas drôle s’il n’y avait pas de polémique. Ne serait-ce pas ennuyeux si tout le monde était d’accord sur cette planète ? »
La controverse autour de cette cérémonie reflète les tensions persistantes entre liberté artistique et respect des croyances religieuses. Tandis que certains défendent le droit à l’expression artistique et à la critique, d’autres y voient une atteinte inacceptable aux valeurs et symboles religieux. Ce débat, loin d’être nouveau, met en lumière les défis contemporains de la cohabitation des diverses sensibilités dans une société pluraliste.