Dans une déclaration incendiaire diffusée le 14 août 2024 sur les réseaux sociaux, le général à la retraite Minkoro Kané, un allié influent de la junte militaire actuellement au pouvoir au Mali, a suscité une vive controverse en menaçant directement les présidents Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire et Patrice Talon du Bénin. Lors de cette interview, Kané a évoqué la possibilité d' »éliminer » physiquement ces deux dirigeants s’ils ne modifiaient pas leur position vis-à-vis du Mali.

Minkoro Kané, qui joue un rôle clé au sein du Conseil National de Transition (CNT), a accusé les présidents Ouattara et Talon de conspirer contre le Mali en se pliant aux intérêts de la France. Il a affirmé, sans fournir de preuves, que les djihadistes opérant dans la région sahélienne avaient été introduits par la France ou ses alliés, désignant spécifiquement Alassane Ouattara comme complice en raison de la présence de bases militaires françaises en Côte d’Ivoire. Kané a également critiqué Patrice Talon pour suivre une ligne similaire, suggérant que ces alliances mettaient en danger la souveraineté et la sécurité du Mali.

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Les propos de Kané, bien que non étayés par des preuves tangibles, marquent une escalade des tensions déjà palpables entre le Mali et ses voisins de l’Afrique de l’Ouest, notamment depuis les coups d’État de 2020 et 2021 qui ont plongé le pays dans l’isolement diplomatique. Les relations entre Bamako et Abidjan se sont particulièrement détériorées, exacerbées par des accusations mutuelles et des différends concernant la présence militaire française dans la région.

La suggestion par Kané de l’élimination physique des présidents Ouattara et Talon représente une menace grave qui pourrait aggraver encore davantage les tensions régionales. Bien que ses déclarations puissent être perçues comme un discours de provocation, elles reflètent le climat d’hostilité et de méfiance croissante qui prévaut au sein de la sous-région.

Ces déclarations soulèvent des questions sur la direction que pourrait prendre le Mali sous l’influence de figures militaires radicales telles que Minkoro Kané. La communauté internationale et les pays concernés surveilleront de près la situation, alors que la stabilité de l’Afrique de l’Ouest est de plus en plus compromise par ces tensions diplomatiques.

« Nous nous ferons un plaisir de trouver les voies et moyens pour éli-mi-ner Alassane et Talon s’ils ne changent pas », a déclaré le général à la retraite et ancien gouverneur de Kayes sous ATT, Minkoro Kane, membre du Conseil national de la Transition, lors d'une interview sur… pic.twitter.com/Gg4XBflwYN

— KONATE Malick (@konate90) August 14, 2024