Près de deux décennies après le massacre de migrants en Gambie en 2005, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO ) exige des autorités ghanéennes des éclaircissements sur cette tragédie. Cet événement a coûté la vie à environ 60 personnes, dont 44 Ghanéens, arrêtés et exécutés par les forces de sécurité sous le régime de Yahya Jammeh, l’ancien dictateur gambien. Ces migrants, en route vers l’Europe, n’ont jamais eu la chance de poursuivre leur voyage.
Les familles des victimes, toujours en quête de justice, reprochent au gouvernement ghanéen son inaction et son silence. Malgré l’envoi d’une équipe sur place après le drame, aucune réponse concrète n’a été apportée, laissant les proches des disparus dans une frustration croissante. De plus, les enquêtes officielles menées à l’époque sont restées confidentielles, ajoutant au sentiment de négligence et de manque de transparence.
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Selon Marion Volkman Brandau, chercheuse pour Human Rights Watch, de nombreux fonctionnaires auraient reçu l’ordre de falsifier des documents relatifs au massacre. Cette manipulation des preuves aurait compromis les enquêtes, menées aussi bien par le Ghana, l’ONU que la CEDEAO , rendant difficile la quête de vérité.
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Commandez MaintenantAujourd’hui, de nouveaux éléments probants ont émergé, notamment grâce aux témoignages recueillis par la Commission vérité et réconciliation de Gambie, mise en place en 2019. Ces témoignages incluent des confessions des « Janglers », l’escadron de la mort de Jammeh, qui ont confirmé leur rôle dans les exécutions, impliquant directement l’ancien président. La Commission a recommandé la poursuite de Yahya Jammeh et de onze de ses complices pour leur implication dans ces crimes.
En réponse à ces révélations, la Gambie envisage de créer une cour de justice hybride, composée de juges gambiens et internationaux, pour juger les crimes commis sous le règne de Yahya Jammeh.