Lewis Pugh, nageur d’endurance britannico-sud-africain connu pour repousser les limites humaines, est une fois de plus entré dans l’histoire. Lundi, il a réalisé une incroyable nage de 100 kilomètres autour de Martha’s Vineyard, aux États-Unis , un périple exténuant qui lui a pris 12 jours consécutifs dans des eaux glacées à seulement 8 °C en moyenne.
Cette nage monumentale ne visait pas seulement à établir un nouveau record d’endurance ; c’était aussi un puissant appel à l’action pour la conservation des requins, marquant le 50e anniversaire du film « Les Dents de la mer », un film qui a profondément marqué l’opinion publique sur les requins.
Lewis Pugh a fait « une nage exceptionnelle » dans des conditions extrêmes
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Décrivant cette épreuve, Pugh a déclaré : « Ce fut un long voyage, 12 jours, dans l’eau froide, le vent constant, les vagues… et toujours penser à ce qui pourrait se trouver en dessous. C’était une nage exceptionnelle, une nage exceptionnelle.»
Mais « exceptionnelle » ne signifie pas facile. Le nageur chevronné, fort de quatre décennies d’endurance à son actif, a qualifié cette épreuve comme l’une des plus difficiles de sa vie. Les vents implacables et les vagues déferlantes étaient impitoyables.
« J’ai toujours su que cette nage serait difficile », a expliqué Lewis Pugh, « mais quand on ajoute le vent, puis les vagues, puis la distance, et qu’on pense constamment à ce qui se trouve en dessous… cela devient contre-rationnel.»
Peur, fatigue et températures glaciales
Ce n’était pas un tour d’île tranquille. Pugh a nagé en pleine mer, affrontant des marées imprévisibles, un froid mordant et le stress psychologique de l’inconnu qui se cachait sous ses pieds.
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Malgré l’environnement difficile, il a persévéré, accomplissant sa mission avec la même force mentale qui a défini sa carrière, de la traversée du pôle Nord à la traversée des lacs glaciaires de l’Himalaya.
Si son exploit physique est impressionnant, la nage de Pugh était plus qu’un défi personnel. Elle servait un objectif plus large : sensibiliser à la protection des requins et à l’importance de la conservation des océans.
En reliant l’événement au film « Les Dents de la mer », souvent accusé de diaboliser les requins, Pugh a intelligemment reformulé le récit : les requins ne sont pas des monstres, ce sont des créatures menacées qui ont un besoin urgent de protection.