Après le retrait des soldats américains du Niger, les États-Unis se tournent désormais vers la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Ghana pour établir un nouveau point d’ancrage en Afrique de l’Ouest. Ce changement stratégique, d’abord perçu comme une rumeur, a été confirmé par le général Michael Langley, commandant de l’AFRICOM, lors d’une récente conférence de presse.

Le général Langley a souligné que ce redéploiement ne se fera pas de manière automatique ou avec les mêmes objectifs qu’au Niger. Les États-Unis envisagent de « réinitialiser et recalibrer » leur présence militaire pour s’adapter aux besoins spécifiques de chaque pays concerné. Ils attendent des gouvernements ivoirien, béninois et ghanéen qu’ils définissent leurs priorités en matière de lutte contre le terrorisme.

Lire aussi : Allemagne-Kenya : Un accord pour combler la pénurie de main d’œuvre 

Bien que le calendrier précis de ce redéploiement reste inconnu, des sources rapportent que les discussions ont déjà bien progressé. Le Wall Street Journal indique que la Côte d’Ivoire pourrait accueillir des Bérets verts et des avions de surveillance américains, signalant un engagement croissant des États-Unis dans la région.

Pour l’instant, les autorités des pays concernés n’ont pas officiellement confirmé ces informations. En juin dernier, le porte-parole du gouvernement ivoirien avait déclaré ne pas être au courant de telles négociations. Cette prudence reflète sans doute la sensibilité de la question, alors que la présence militaire étrangère en Afrique demeure un sujet complexe et souvent controversé.

Ce redéploiement marque une étape importante dans la stratégie américaine en Afrique de l’Ouest, témoignant d’un désir de rester impliqué dans la lutte contre le terrorisme, tout en respectant la souveraineté des pays partenaires. La Côte d’Ivoire, le Bénin et le Ghana se trouvent ainsi au cœur d’une reconfiguration géopolitique majeure, dont les détails restent à définir.