La scène politique congolaise a été secouée par les déclarations explosives de Jean-Pierre Bemba. Le ministre de la Défense, dans une interview accordée à Top Congo FM, a directement accusé Moïse Katumbi, Joseph Kabila et des membres de la CENCO d’être impliqués dans un vaste complot visant à précipiter la chute du président Félix Tshisekedi.
Selon Bemba, il s’agirait d’un projet structuré, financé et coordonné de l’intérieur comme de l’extérieur du pays, avec pour objectif d’abréger le mandat du chef de l’État avant son terme en 2028. Il accuse Katumbi d’obsession présidentielle, d’implication dans le financement du M23 et de dissimuler des caches d’armes. Kabila, lui, serait selon Bemba un « usurpateur » à la double identité rwandaise, à la tête d’une fortune estimée à 7 milliards de dollars.
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Plus grave encore, l’Église catholique, via certains membres de la CENCO, aurait tenté de manipuler les résultats électoraux et de semer le trouble par ses sermons, sous l’égide d’un axe Kigali-Paris orchestré par Kagame et Macron.
La riposte du camp Katumbi n’a pas tardé. Francis Kalombo dénonce une campagne de diffamation sans preuve, tandis qu’Olivier Kamitatu fustige des propos « délirants », jugeant intolérable d’attaquer l’Église, « boussole morale » de la nation.
À l’aube d’une recomposition politique majeure, la RDC se trouve confrontée à une escalade verbale inquiétante. Au-delà du choc des égos, c’est la stabilité des institutions et l’unité nationale qui se trouvent aujourd’hui à l’épreuve.