La situation en République Démocratique du Congo (RDC) connaît une intensité de violence jamais vue auparavant. Ce dimanche, la ministre des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner, a alerté le Conseil de sécurité des Nations unies lors d’une session d’urgence. Elle a décrit l’attaque des forces rebelles du M23, soutenues par le Rwanda, comme une offensive de «une intensité sans précédent » qui se déroule sous les yeux du monde entier, avec des rebelles pénétrant dans les faubourgs de Goma.

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Le groupe M23, actif depuis plusieurs mois dans l’est de la RDC, a réussi à gagner du terrain de manière significative, menaçant directement Goma, une capitale provinciale d’environ 2 millions d’habitants. Ce secteur stratégique représente non seulement un centre économique important mais aussi un carrefour pour les opérations humanitaires et de maintien de la paix. En dépit du soutien des forces internationales à l’armée congolaise, les rebelles, accompagnés des forces rwandaises, ont déjà atteint le quartier de Munigi, en périphérie de Goma.

Le représentant spécial des Nations unies pour la RDC, Bintu Keita, a confirmé la progression des attaques rebelles, soulignant l’ampleur du défi auquel font face les autorités congolaises. De son côté, l’ambassadeur du Rwanda à l’ONU, Ernest Rwamucyo, a répliqué en accusant le gouvernement congolais, mettant en lumière les souffrances du Rwanda depuis trois décennies en raison des groupes armés opérant depuis la RDC. Le conflit, qui semble s’intensifier chaque jour, exacerbe les tensions dans une région déjà fragile et met à mal les efforts internationaux pour rétablir la paix et la stabilité.