À un peu plus d’un mois de l’élection présidentielle prévue le 6 octobre 2024, le président tunisien Kais Saied a effectué un vaste remaniement ministériel, remplaçant 19 ministres et trois secrétaires d’État. Ce remaniement inattendu survient dans un contexte politique tendu, marqué par le limogeage début août du Premier ministre Ahmed Hachani, dont le successeur n’a pas encore été désigné.
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Parmi les nouveaux membres du gouvernement, Mohamed Ali Nafti a été nommé ministre des Affaires étrangères. Nafti, un diplomate chevronné, avait précédemment occupé le poste de secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères avant d’être démis de ses fonctions en 2021. De son côté, Khaled Shili, également ancien diplomate, a été désigné ministre de la Défense après avoir été ambassadeur en Jordanie.
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Commandez MaintenantCe remaniement intervient alors que le président Saied, accusé de dérive autoritaire, cherche à consolider son pouvoir pour briguer un second mandat. Il a justifié son projet de réélection comme une « guerre de libération et d’autodétermination » visant à « établir une nouvelle république ».
Cependant, le contexte électoral est marqué par des accusations de répression politique. L’ONG Human Rights Watch a dénoncé l’exclusion de plusieurs candidats de l’opposition, empêchés de se présenter en raison de poursuites judiciaires. Ce climat de tension renforce les critiques selon lesquelles cette élection pourrait être réduite à une simple formalité.
Le président Saied, après s’être octroyé les pleins pouvoirs en 2021 et avoir révisé la Constitution pour instaurer un régime ultraprésidentialiste, continue de remodeler le paysage politique tunisien à sa manière, en vue d’une réélection controversée.