Dans une annonce inattendue, le gouvernement tchadien a officialisé la résiliation de son accord de coopération militaire avec la France. Ce développement marque un tournant décisif dans les relations entre N’Djamena et Paris, sur fond de reconfiguration des partenariats stratégiques en Afrique.
La France, qui maintenait une présence militaire d’environ un millier de soldats au Tchad, a déclaré « prendre acte » de cette décision tout en exprimant son souhait de poursuivre le dialogue avec les autorités tchadiennes. Ironie du sort, cette annonce survient peu après la visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qui s’était rendu dans un camp de réfugiés soudanais au Tchad, manifestant un soutien humanitaire actif.
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Le Tchad justifie cette rupture par une volonté d’affirmer pleinement sa souveraineté et de réorienter ses alliances en fonction de ses propres priorités nationales. Cette posture s’inscrit dans une dynamique plus large où plusieurs pays africains reconsidèrent leurs relations de défense avec la France, témoignant d’un désir accru de maîtriser leurs choix stratégiques.
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Commandez MaintenantBien que la résiliation n’ait pas encore été formellement actée, la France a assuré qu’elle respecterait les procédures prévues par l’accord, y compris le délai de préavis nécessaire.
Ce retrait militaire s’inscrit dans un contexte où Paris revoit sa présence en Afrique, dans une tentative de s’adapter à une nouvelle ère marquée par des revendications souverainistes croissantes. Après le Mali et le Burkina Faso, où les forces françaises ont été poussées au départ, cette annonce tchadienne confirme une tendance lourde qui pourrait redéfinir durablement les relations entre la France et ses anciennes colonies.
En se détachant d’un partenariat historique, le Tchad adresse un message fort à l’international : une souveraineté affirmée dans la redéfinition de ses intérêts stratégiques.