Arrestation d’un proche de l’imam Dicko au Mali

Le Mali est à nouveau sous les projecteurs internationaux suite à l’arrestation de Youssouf Daba Diawara, proche collaborateur de l’influent imam Mahmoud Dicko. Cet incident, survenu le 13 juillet 2024, a suscité une vague de critiques pour violation des droits de l’homme et de la liberté d’expression. Youssouf Daba Diawara, ancien coordinateur général de la Coordination des mouvements, associations de sympathisants de l’imam Dicko (CMAS), dissoute en avril par les autorités militaires, a été interpellé par des hommes en 4×4 se présentant comme des gendarmes.

L’arrestation de Diawara marque un nouveau chapitre dans la répression des voix dissidentes sous le régime des colonels, au pouvoir depuis le coup d’État de 2020 ayant renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta. Imam Dicko, une figure clé de la contestation ayant précédé ce coup d’État, reste l’un des rares à défier publiquement la junte militaire. Son influence et sa capacité à mobiliser les masses font de lui une cible pour les autorités militaires, qui voient en lui une menace à leur pouvoir.

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La Synergie d’action pour le Mali, une coalition de 30 partis et mouvements d’opposition, a dénoncé cette arrestation comme « arbitraire » et contraire aux principes démocratiques. Dans un communiqué, elle a qualifié l’acte de violation flagrante des droits de l’homme, de la liberté d’expression et de mouvement, soulignant la dérive autoritaire du régime actuel.

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un proche du celebre imam Dicko arrete

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Depuis le coup d’État, les militaires ont intensifié la répression contre l’opposition, emprisonnant depuis fin juin onze présidents de partis et opposants. Accusés de complot pour avoir appelé à un retour au pouvoir civil, ces actions s’inscrivent dans une série de mesures visant à étouffer toute dissidence.

Le contexte politique malien est marqué par une rupture nette avec les alliances traditionnelles. En 2022, le Mali a rompu ses relations militaires et politiques avec la France et ses partenaires européens pour se tourner vers la Russie. Cette réorientation s’accompagne d’une aggravation de la crise multidimensionnelle que traverse le pays depuis 2012, exacerbée par la menace terroriste et l’instabilité politique.

La détention de Youssouf Daba Diawara n’est pas seulement une attaque contre un individu, mais un symptôme de la fragilité de la démocratie malienne. La communauté internationale, tout en surveillant la situation, est appelée à intervenir pour garantir le respect des droits de l’homme et soutenir les voix qui appellent à un retour à la gouvernance civile au Mali.

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