La décision du Premier Ministre sénégalais Ousmane Sonko concernant le port du voile par les élèves dans les écoles continue de susciter des débats passionnés. Après les réactions de plusieurs leaders religieux, c’est au tour de l’Église catholique du Sénégal de manifester son indignation.
Depuis quelques jours, la déclaration de Sonko, affirmant que le gouvernement n’accepterait plus que l’accès à une école soit refusé à cause du port d’un foulard, a provoqué une véritable tempête au sein de la population et jusqu’au Conseil national du Laïcat. Ce dernier a exprimé son mécontentement face à ce qu’il considère comme une déclaration faite sans consultation préalable.
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Le Conseil national du Laïcat a marqué son indignation face à ces propos, qu’il juge maladroits. Selon lui, le Premier Ministre a émis un jugement sévère et sans appel contre des établissements scolaires catholiques, les exposant ainsi à la critique publique. Pour le Conseil, l’école privée catholique au Sénégal est un cadre de promotion du vivre-ensemble et n’a jamais explicitement interdit le port du voile dans ses règlements.
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Commandez MaintenantCes déclarations ont mis en lumière les tensions sous-jacentes entre les différentes communautés du Sénégal, un pays connu pour sa diversité religieuse. Les écoles catholiques, qui jouent un rôle crucial dans l’éducation au Sénégal, se retrouvent ainsi au cœur d’une polémique nationale. L’Église catholique insiste sur le fait que ses établissements n’ont jamais formellement interdit le voile et prône une approche inclusive et respectueuse des différentes croyances.
Face à cette controverse, tous les regards se tournent désormais vers la rentrée scolaire prochaine. La mise en œuvre de la consigne du Premier Ministre sera scrutée de près, tant par les partisans de la liberté religieuse que par ceux qui défendent la laïcité stricte des établissements éducatifs. La manière dont cette directive sera appliquée pourrait avoir des répercussions significatives sur la cohésion sociale et religieuse du pays.