Jean-Noël Barrot, récemment nommé à la tête du ministère français des Affaires étrangères, entame une visite stratégique en Afrique subsaharienne, marquant ainsi un premier déplacement d’ampleur sur le continent. Ce voyage, qui débute au Tchad, témoigne de l’engagement renouvelé de la France dans une région confrontée à de multiples défis.

À Adré, localité proche de la frontière soudanaise, le ministre visitera un camp de réfugiés, illustrant la gravité de la crise humanitaire provoquée par le conflit au Soudan. Avec 14 millions d’enfants en situation critique, selon l’ONU, l’urgence est palpable. La France, acteur clé dans la mobilisation de 2 milliards d’euros de promesses de dons lors d’une conférence humanitaire, réaffirmera son soutien en vue d’honorer ses engagements.

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Mais cette visite ne se limite pas à l’humanitaire. Au Tchad, Jean-Noël Barrot abordera également l’épineuse question de la présence militaire française en Afrique, à un moment où celle-ci suscite des débats croissants. La perspective d’une redéfinition des relations stratégiques avec les États partenaires pourrait être au cœur des discussions.

En Éthiopie, dernière étape de son périple, le ministre défendra la position française en faveur de l’attribution de sièges permanents à l’Afrique au Conseil de sécurité des Nations unies. Une position qui reflète la reconnaissance croissante du rôle crucial du continent dans les affaires internationales.

Cette tournée constitue une occasion pour Jean-Noël Barrot de démontrer la volonté de la France de renforcer ses liens avec l’Afrique, en articulant aide humanitaire, diplomatie géopolitique et partenariats stratégiques dans un contexte marqué par des défis sans précédent.