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Le Bénin réagit à chaud aux accusations de déstabilisation du Burkina Faso

Les relations entre le Bénin et ses voisins du nord, notamment le Burkina Faso et le Niger, se sont considérablement détériorées depuis l’arrivée des militaires au pouvoir dans ces pays. Accusé par ces deux pays de servir de base pour des opérations militaires françaises visant à les déstabiliser, le Bénin a fermement rejeté ces allégations, qualifiant ces accusations de désinformation.

Le secrétaire général et porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbedji, a répondu aux déclarations du président burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, qui avait affirmé le matin du jeudi 11 juillet que le Bénin abritait des bases militaires françaises visant à nuire au Burkina Faso. Traoré avait également affirmé détenir des preuves d’un centre d’opérations à Abidjan pour déstabiliser son pays.

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Houngbedji a réagi en dénonçant ces accusations sur les réseaux sociaux, déclarant : « Voilà que nos frères et voisins, pour des raisons de politique domestique, s’emploient à vouloir faire de nous la source de leurs problèmes. C’est une tendance pernicieuse, venant de militaires qui connaissent ces camps et leur vocation. » Il a ajouté que ces accusations ne visaient qu’à alimenter la rancœur des populations et menaçaient la coexistence pacifique des peuples de la région.

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traore talon ouattara

Le porte-parole du gouvernement béninois a aussi critiqué le populisme des dirigeants militaires du Burkina Faso et du Niger, affirmant que ce type de rhétorique déplace les problèmes sans les résoudre. « Les populations finiront par se rendre compte qu’elles ont été trompées, » a-t-il déclaré, ajoutant que les attaques terroristes enregistrées au Bénin provenaient en grande majorité de l’autre côté des frontières avec le Burkina Faso et le Niger.

Houngbedji a rappelé que le gouvernement béninois avait, depuis 2022, mis en place des bases opérationnelles avancées dans plusieurs communes frontalières pour contrer la menace terroriste. « C’est l’hôpital qui se moque de la charité, » a-t-il déclaré, soulignant l’ironie des accusations portées par les pays voisins.

Cette montée des tensions met en lumière les défis sécuritaires et politiques auxquels la région est confrontée. Les accusations et contre-accusations entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger reflètent des fractures profondes et des divergences sur la manière de gérer les menaces sécuritaires. La réponse ferme du Bénin montre sa détermination à défendre sa position et à dénoncer ce qu’il considère comme une manipulation politique de ses voisins.

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