Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a déclenché une tempête diplomatique. Il a qualifié le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, de « Hitler moderne ». Dans une interview télévisée diffusée par les médias israéliens, Netanyahou a clairement indiqué que l’Iran demeurait la principale menace pour Israël et a laissé entendre que le conflit actuel pourrait ouvrir la voie à un changement politique majeur dans la région.
Tout en niant officiellement que le changement de régime soit l’objectif principal de la campagne militaire israélienne actuelle, baptisée opération « Rising Lion », Netanyahou n’a laissé planer aucun doute sur sa vision de l’avenir. « Nous créons les conditions », a-t-il déclaré, ajoutant : « En fin de compte, le peuple iranien doit se soulever. »
« L’État juif pourrait libérer les Perses », déclare Benjamin Netanyahu
LIRE AUSSI : Joe Biden et Benjamin Netanyahu en confrontation après l’assassinat d’Ismail Haniyeh
Dans une référence historique, Netanyahou a évoqué l’héritage de Cyrus le Grand, l’ancien roi perse qui a jadis libéré le peuple juif. « Cyrus a libéré les Juifs, et aujourd’hui l’État juif pourrait libérer les Perses », a-t-il déclaré, qualifiant le rôle d’Israël dans la région non seulement de défensif, mais aussi de transformateur.
Cette déclaration a fait écho aux appels du prince héritier d’Iran en exil, Reza Pahlavi, qui a exhorté les Iraniens à se mobiliser pour un soulèvement national. L’héritier en exil continue de rallier le soutien des figures de l’opposition et de la diaspora iranienne pour un retour à la démocratie en République islamique.
Israël cible l’Iran dans un contexte de tensions régionales
Ces commentaires s’inscrivent dans un contexte d’intensification des activités militaires entre Israël et l’Iran. Dans le cadre de l’opération « Rising Lion », Israël a intensifié ses frappes contre des installations militaires et gouvernementales iraniennes clés. Netanyahou a confirmé que d’autres cibles liées au régime sont dans le viseur d’Israël.
LIRE AUSSI : CPI : Netanyahu perd le soutien de la Grande-Bretagne
Il a affirmé que près de 80 % des Iraniens s’opposent au pouvoir actuel et attendent simplement l’occasion propice pour agir. Bien que ce chiffre soit difficile à vérifier, il confirme la conviction de Netanyahou que les dissensions internes en Iran pourraient jouer un rôle crucial dans la transformation du Moyen-Orient.
Le Premier ministre s’est dit optimiste quant à un Moyen-Orient post-conflit qui pourrait prendre une toute autre tournure, avec une coopération renforcée entre Israël et les États arabes au cœur de ses préoccupations.