En place depuis 2021, le gouvernement taliban a affirmé son refus de reconnaître la participation de trois sportives afghanes aux Jeux olympiques de 2024. Seuls trois athlètes masculins sont autorisés à représenter l’Afghanistan, selon les autorités talibanes.
Le Comité international olympique (CIO) avait initialement invité six athlètes afghans, trois hommes et trois femmes, en consultation avec le Comité olympique afghan, dont plusieurs membres sont actuellement en exil. Le CIO a précisé qu’il n’avait pas consulté les talibans à ce sujet, ceux-ci n’étant pas invités aux Jeux.
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« Seuls trois athlètes représentent l’Afghanistan », a indiqué Atal Mashwani, porte-parole du gouvernement taliban pour le sport, en faisant référence aux trois hommes. « En ce moment, le sport féminin a été arrêté en Afghanistan. Si le sport féminin n’est pas pratiqué, comment ces trois femmes peuvent-elles faire partie de l’équipe nationale ? », a-t-il ajouté.
Les trois femmes et deux des hommes sélectionnés, qui sont des cyclistes, des athlètes et des nageurs, vivent à l’étranger. Le seul athlète résidant en Afghanistan est un judoka. Mark Adams, porte-parole du CIO, a indiqué que le Comité olympique afghan, dont le président et le secrétaire général sont en exil, reste leur seul interlocuteur pour la préparation et la participation de l’équipe afghane. Toutefois, le directeur général du Comité olympique afghan, Dad Mohammad Payenda Akhtari, qui vit en Afghanistan, a déclaré que si la participation des femmes était en effet gérée à l’étranger, son comité collaborait avec les talibans concernant la participation des hommes.
« Nous ne sommes responsables que des trois hommes qui participent aux Jeux », a-t-il dit. Les athlètes afghans qui participeront aux Jeux de Paris, du 26 juillet au 11 août, le feront sous les couleurs noir, vert et rouge de l’ancien régime, renversé par les talibans à l’été 2021 après le retrait des troupes américaines.
Depuis leur retour au pouvoir, les talibans ont durci les conditions de vie des femmes afghanes, leur interdisant de pratiquer le sport et de faire des études. Les Nations Unies ont dénoncé cette situation comme étant « un apartheid de genre ».